Développement durable : PhotoDeck et l’environnement

Jf yllas Par J-F Maïon, fondateur de PhotoDeck

Le terme « développement durable » inclut des choses différentes. Dans le cas de PhotoDeck, il concerne surtout l’impact environnemental, c’est donc le sujet de cette page.

Être écoresponsable n’est pas seulement important pour PhotoDeck en tant qu’entreprise moderne et éthique. C’est aussi très personnel.

Je passe la plupart de mes vacances en montagne ou sur des skis dans les recoins nordiques de l’Europe. Je suis également un photographe de paysages amateur, et j’aime mettre en avant la beauté de notre monde naturel. Je ne suis pas un activiste (je voyage en avion lorsqu’il n’y a pas d’alternative raisonnable), mais l’environnement m’est cher.

Quel est l’impact environnemental de PhotoDeck ?

Les services en ligne tels PhotoDeck peuvent sembler légers pour l’environnement, ne faisant que pousser des bits virtuels sur Internet. Mais saviez-vous que le secteur des technologies de l’information émet autant de CO2 que l’industrie de l’aviation ?

Les contributeurs les plus importants à l’empreinte environnementale de PhotoDeck (nous ne considérons pas uniquement l’empreinte carbone) sont les serveurs et réseaux sur lesquels PhotoDeck fonctionne. Nous utilisons du stockage Cloud fourni essentiellement par Amazon Web Services (AWS), et des serveurs dédiés dans des centres de OVH.

Aussi bien les serveurs que les réseaux ont besoin d’électricité, et la consommation d’énergie est dans notre cas sans doute le facteur le plus important. Amazon et OVH étant de grandes entreprises soumises à beaucoup d’examen, ils travaillent dur à réduire leur propre empreinte. Par exemple, toutes deux ont pour objectif de n’utiliser que des énergies renouvelables d’ici 2025, et la plus grande partie est actuellement (2022) déjà renouvelable.

Aws footprint
Empreinte carbone de PhotoDeck chez AWS montrant la transition énergétique, estimation fournie par AWS

Mais il n’y a pas que l’énergie.

Nous ne sommes pas d’accord avec les politiciens qui clament que chacun doit abandonner sa voiture pour en acheter une nouvelle, électrique - ils semblent ignorer l’énorme impact environnemental de la construction d’une voiture, sans compter les questions à long terme sur les batteries au lithium. De la même manière, construire des serveurs et des infrastructures Internet a un impact important : l’extraction de métaux rares et autres ressources pour créer des composants électroniques a un coût élevé sur l’environnement (et le « développement durable » ici inclut également des aspects humains tels les droits des travailleurs et la géopolitique).

Ensuite, il y a également le coût du refroidissement continu de tous les équipements qui, dans notre cas, traitent et transmettent fichiers et pages web.

Amazon communique sur leurs efforts pour optimiser énergie et refroidissement, et OVH suit également le reconditionnement des composants.

Que fait PhotoDeck pour minimiser son empreinte environnementale ?

Nous avons clairement peu de contrôle sur la manière dont AWS et OVH opèrent les services qu’ils nous fournissent, mais nous croyons qu’ils vont dans la bonne direction. Dans leur position, ils n’ont de toute façon pas vraiment le choix.

Ce que nous contrôlons, c’est comment nous utilisons ces ressources, cela a un gros impact. Et nous pensons être d’excellents élèves dans ce domaine. Nous avons été capables au fil des années de nous assurer que le code informatique que nous utilisons reste concis et très efficace, où tout est optimisé et aussi peu de puissance de traitement est gâchée que possible. C’est également pour cette raison que PhotoDeck est si rapide, significativement plus rapide que de tels services en ligne le sont normalement.

Le « green coding », i.e. la pratique qui consiste à créer du code logiciel aussi efficient que possible, est récemment devenu un terme à la mode, mais c’est une approche qui a été implémentée depuis plus de dix ans dans le logiciel sur lequel PhotoDeck est basé.

Cela signifie également que nous n’avons pas besoin d’ajouter ou de changer souvent de serveurs, ce qui aide à maximiser la durée de vie de ces précieux composants.

Un autre exemple de cette approche est que nous n’offrons pas de stockage illimité, même si c’est sans doute un inconvénient commercial. Rien n’est illimité dans la nature. Même des fichiers qui sont « juste stockés » et ne sont pas utilisés consomment à la fois de l’énergie et des composants, et il est donc important de réduire le gâchis ici aussi. Le stockage illimité est comme une facture d’eau qui n’est pas basée sur la consommation réelle (c’est maintenant d’ailleurs interdit dans de nombreux pays) : cela provoque des excès malsains.

Nous avons également travaillé à distance depuis nos débuts, ici aussi en avance sur un changement sociétal de comportement. Nous n’avons pas de bureaux à chauffer en hiver, nous n’utilisons pas d’énergie pour aller au travail, etc. Les voyages longue distance sont maintenus au minimum, nous ne faisons pas voyager des gens pour des fêtes d’entreprise (de toute façon, nous sommes des geeks qui préfèrent aller faire du vélo).

Est-ce suffisant ?

Personne n’est parfait. Nous ne sommes pas des experts en développement durable et il est par conséquent possible que nous sous-estimions l’impact de certains aspects de nos opérations. Nous sommes une petite entreprise et devons croire ce que nos fournisseurs d’infrastructure nous disent.

Mais nous pensons sincèrement que notre approche est la bonne, et nous gardons nos oreilles et nos yeux ouverts. Nous serons ravis de discuter toute question sur notre impact environnemental !